



Le travail d'Alain LeBlond
PRÉFACE
La fixation sur un objet, scruté et
décortiqué dans tous ses angles,
hors de toute référence contextuelle
suggère la monomanie et
l'obsession pour la substance.
Dans le travail d'Alain LeBlond,
cette fixation rappelle certaines
expériences de topologie ou
seule la déformation extrême de
l'objet permet d'en saisir l'essence.
Elle évoque aussi l'hyperréalisme,
ce concept cher à Baudrillard qui en
fait le fondement de la postmodernité.
L'hyperréalité, ce sont ces multiples
interprétations et médiatisations de
la réalité qui se substituent à
elle et la relègue au second plan.
C'est d'autant plus vrai quand, comme c'est le cas ici, la réalité exprimée par ces médiatisations n'existe que dans
la tête de leur créateur.
Les objets dévoilés, que l'on avait tendance à confondre avec quelqu'élégante
collection de design style Art Nouveau,
nous apparaissent peu à peu comme des
pensées presque pures où ne filtrerait
que l'expérience humaine de la
lumière et de la matière.
Ils sont aussi abstraits que
la pipe de Magrite.
Marc Tanguay

